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A l’heure du déconfinement, le cinéma reprend timidement le chemin des tournages. Entre annonces du gouvernement, mesures à mettre en œuvre, calendriers à caler, Marc Dingreville nous propose de faire le point sur la situation actuelle.

Une reprise des tournages quelque peu mise à mal par des adaptations contraignantes

L’arrivée du Covid-19 a bien-sûr impacté le monde entier, et le cinéma en a également subi les conséquences. Plus d’une quarantaines de tournages ont ainsi été interrompus en France le temps du confinement.

Avec l’annonce du déconfinement progressif qui s’est tenu le 11 mai dernier, les sociétés de production peuvent envisager de reprendre leurs activités. Elles se heurtent toutefois à des problématiques très épineuses, à commencer par tout ce qui a trait aux assurances, ces dernières ne couvrant pas les risques de pandémie. Elles doivent par ailleurs adapter leurs conditions de travail et savoir faire preuve d’ingéniosité pour certaines scènes. A ce sujet, on retrouve le port du masque, les mesures de distanciation physique pas toujours évidentes à mettre en place sur un tournage notamment pour les scènes nécessitant de nombreux figurants, les équipes réduites sur les plateaux (50 au maximum), nettoyage et désinfection… Outre l’aspect organisationnel, ces dispositifs vont également engendrer des surcoûts.

Les annonces du gouvernement

Emmanuel Macron s’est exprimé sur l’avenir de la culture en France, tandis que la réévaluation de la situation du cinéma n’est prévue qu’au 2 juin prochain. Il a toutefois annoncé la création d’un fonds d’indemnisation temporaire pour les tournages annulés ou reportés du fait du Covid-19. Ce fonds sera financé entre autres par les régions, les assureurs, les banques ou encore les Sofica (Société pour le financement de l’industrie cinématographique et audiovisuelle).

En parallèle, le ministre de la Culture, Franck Riester,  a tenu à apporter un message aux professionnels de l’industrie du cinéma. Il a ainsi pris la parole le 7 mai dernier, en s’adressant plus particulièrement aux exploitants de salles de cinéma.

Il a à cette occasion rappelé certains dispositifs mis en place, comme le dispositif d’activité partielle, le délai de paiement des échéances fiscales et sociales ou encore le report des loyers. Il a de plus faire part de futures aides du CNC (le Centre national du cinéma et de l’image animée), sans toutefois entrer dans les détails.

« Je tiens à vous l’assurer, il n’est pas envisageable d’imaginer des solutions pour l’avenir sans accorder une vigilance particulière à la situation de toutes les salles de cinéma, qui sont un maillon essentiel entre les œuvres, les créateurs et nos concitoyens. Ma conviction est forte : le cinéma ne serait pas le cinéma sans la salle » a conclu le ministre.