La décision de Disney de contourner les cinémas et d’offrir son dernier film à gros budget Mulan directement aux abonnés en streaming pour 29,99 € pourrait marquer le début de la fin de l’expérience cinématographique traditionnelle et changer à jamais le modèle commercial établi de longue date par les superproductions hollywoodiennes. Le point sur le sujet avec Marc Dingreville, le Directeur du cinéma de Domont.
Une décision déplorable pour les propriétaires de salles de cinéma
Cette décision surprise a étonné les propriétaires de cinéma, qui avaient misé sur le film, ainsi que sur le thriller de science-fiction de Christopher Nolan, Tenet, pour relancer les recettes au box-office alors que les salles de cinéma luttent pour se remettre de la pandémie.
Cette décision est catastrophique étant donné la domination de Disney sur le box-office mondial – la société a réalisé un record de 13,2 milliards de dollars de ventes de billets l’année dernière – les propriétaires de cinéma pensant que ce serait le dernier studio hollywoodien à envisager de menacer l’exclusivité des salles de cinéma qui durait de 70 à 90 jours et de se diriger vers d’autres plateformes.
Disney veut compenser les pertes causées par le Covid-19
Les studios hollywoodiens ont exploité la pandémie pour expérimenter une production plus numérique, bien qu’à ce jour, ces versions directes en streaming aient eu tendance à être à petit et moyen budget, ou des projets dans lesquels les studios ont perdu toute confiance d’être des succès potentiels.
Mulan, qui devait être le dernier film de plus d’un milliard de dollars de la machine à succès de Disney, est la première superproduction à sortir d’abord en streaming.
Disney a justifié ses plans en parlant d’une perte de 4,7 milliards de dollars au cours du trimestre jusqu’à la fin du mois de juin, sa première perte en deux décennies, son activité ayant souffert de la fermeture des parcs à thème et des cinémas partout dans le monde.
Le seul point positif pour Disney était son nouveau service de streaming Disney +, qui, depuis son lancement en novembre, a dépassé les 60 millions d’abonnés dans le monde, quatre ans avant les projections, ce qui donne à la société la confiance nécessaire pour tester en premier l’un de ses films les plus attendus en 2020.
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